Renaturons-nous !
Renaturons-nous ! Une série d'actions pour favoriser la biodiversité au sein du lycée
Création d'une mare
Durant cet automne, le lycée Jacques Prévert a fait creuser une nouvelle mare pour la 2eme fois dans son histoire.
La première mare avait été creusée en 2000, par les élèves du club nature mené par M. Maufay, professeur de SVT au lycée à l'époque, afin de restaurer une mare existante. Le lycée était entré dans un programme qui concerne les élèves de la maternel à l’université : les établissements du développement durable, label EdDD. Notre lycée y est labellisé depuis 2005.
L’ancienne mare avait été étanchéifiée avec une méthode naturelle : un mélange d’argile et de substrat qui s’appelle de la bentonite mais cela avait été infructueux : la mare n’était pas restée en eau.
En 2004 une nouvelle tentative pour la rendre étanche, cette fois avec de la bentonite mélangée à du sable puis damé sur cinq à dix cm, a été mise en œuvre. Le résultat a été satisfaisant : l’eau de pluie a pu rester 1 an mais un rat musqué a creusé un trou donc il fallait reprendre toute l’étanchéité. Il fut proposé de procéder avec un liner, une bâche recouverte de terre ou d’argile.
Malheureusement, à l'emplacement de la mare un nouveau bâtiment a dû être construit (l'actuelle salle polyvalente), la mare n’a donc pas pu être restaurée et le projet a été abandonné.
En septembre dernier, près de 20 ans plus tard la mare a été recreusée juste à côté par la société E’caux nature, sous la maîtrise d’œuvre du Parc Naturel régional des boucles de la Seine et co-financé par la région, l'agence de l'eau et le lycée. Le coût total du projet est de 3000 à 4000 euros et le lycée en a financé 20%. L'étanchéité a été réalisée à l'aide d'une couche d'argile.
Les travaux ont été réalisés à la fin de l'été, début de l'automne pour que la mare puisse se mettre en eau pendant la période plus humide. La société qui a assuré le chantier a pris soin de n’utiliser qu’un seul engin de creusement pour détériorer le moins possible les aménagements de notre lycée ; ils ont même pris le temps de déplacer un jeune pommier planté l'année dernière par des éco-délégués. Le creusement a été terminé le jour même mais la colonisation par la faune et la flore va prendre une à deux saisons, de manière naturelle car le but n’est pas de faire une piscine ou un bassin paysager !
Normalement les premières espèces devraient arriver dès le printemps, à commencer par les végétaux par le biais des graines dispersées par le vent ou les oiseaux, et peut-être quelques insectes volants qui ont besoin d'un milieu aquatique pour se reproduire comme des libellules.
Le but de ce projet est de recréer ce que la main de l’homme a détruit en restaurant des fonctions naturelles: la régulation des eaux pluviales et d’accueil de la biodiversité locale caractéristiques de l'ancienne zone humide sur laquelle le lycée a été construit. Et pour que tout se fasse le plus naturellement possible aucune espèce végétale ou animal ne va être introduite (surtout pas!!). Le point d’eau est mis en place et la nature va reprendre ses droits d’elle-même.
Parmi les espèces qui pourraient coloniser la mare certaines espèces sont protégées (renoncule aquatique, libellule déprimée, triton palmé....) dont l'arrivée va être surveillée et un protocole de suivi scientifique va être mis en place par la spécialiste mares et amphibiens du Parc, Mme Marchalot aidée des élèves de la spécialité SVT du lycée.
Jessyca, Joris et Gabin (1èreF), novembre 2021
Plantation d'une nouvelle haie
En 2021, c’est plus de 60 jeunes arbres et arbustes qui ont été plantés par les élèves dans le cadre du projet « Renaturons Prevert » Ce projet, initié en 2019-2020 en partenariat avec le Parc Naturel des boucles de la Seine , à permis à plus de 100 élèves de seconde et à des écodélégués de mettre en œuvre des propositions faites par les élèves de premières spécialité SVT suite à un bilan environnemental réalisé dans le cadre des cours de SVT.
Ce grand projet de plantations a été rendu possible grace à la participation de l’agent des esapces verts du lycée qui a bien voulu préparer les sols et proposer les arbres de la pépinière du lycée pour ces plantations.
Le potager ressuscité
Après une période de sommeil, liée au contexte COVID, Mme Le Bourgocq (préparatrice en physique chimie), M. Chefdeville (personnel d’entretien des espaces verts) et M. Boulo (professeur de physique chimie) ont exhumé le potager du lycée enfoui sous les lianes… Ce travail réalisé, les écodélégués ont pu se réapproprier les lieux à la faveur de la journée de formation…
Rhubarbe, oseille, artichaud, fraisiers, menthes et autres aromatiques sont maintenant en culture dans cet espace accessible à tous ! Les élèves ont également eu l'idée de transformer une palette de récupération en potager d'intérieur : désormais des herbes aromatiques poussent dans l'Agora nord !